Une adolescente victime d’agression à Boujniba : sa famille dénonce un verdict “injuste”
el mostafa jaouad
Une adolescente victime d’agression à Boujniba : sa famille dénonce un verdict “injuste”
Une adolescente de la communauté marocaine résidant en Italie a été victime d’une violente agression dans la ville de Boujniba, relevant de la province de Khouribga, lors de sa visite estivale au pays. Selon des rapports médicaux concordants marocains et italiens, l’agression a entraîné des fractures graves au niveau des vertèbres cervicales. La famille de la victime, choquée par les faits, dénonce un jugement qu’elle estime “léger et injuste”.
Selon les informations recueillies, la jeune fille, venue au Maroc pour passer ses vacances d’été, a ressenti de vives douleurs immédiatement après l’agression. Elle a été transférée à la clinique des Frères à Khouribga le 28 juillet 2025. L’examen médical a confirmé des fractures des apophyses des vertèbres D1 et D2, ainsi qu’une inversion de la courbure cervicale et un gonflement marqué des tissus mous, des blessures qui ne peuvent résulter que d’une violence directe et intense.
Le médecin italien, Dr Ricci Guglielmo, a corroboré la gravité de l’état, confirmant les mêmes lésions et attribuant à la victime un arrêt de travail initial de 30 jours, susceptible d’être prolongé. Ce double avis médical, marocain et italien, a renforcé le dossier et confirmé le caractère sérieux et intentionnel de l’agression.
Pour plus de précision, le tribunal de première instance de Khouribga a ordonné une expertise médicale supplémentaire, qui a confirmé les conclusions des rapports précédents, attestant de la violence de l’attaque sur une des zones les plus sensibles et vulnérables du corps humain.
Malgré ces éléments, le tribunal a prononcé seulement deux mois de prison avec sursis et une amende de 1 500 dirhams. La famille, surprise par la légèreté du jugement, estime que celui-ci ne reflète ni l’ampleur des dommages physiques et psychologiques subis par la victime, ni la gravité prévue par le droit marocain, qui prévoit des sanctions plus sévères lorsque l’incapacité temporaire dépasse 20 jours.
Dans une déclaration à notre journal, la famille de la victime a indiqué :
*”Notre fille est venue pour de courtes vacances au Maroc et revient avec des fractures graves au niveau du cou et un jugement qui ne reflète pas la douleur qu’elle a endurée. Nous avons confiance dans la justice marocaine et nous engagerons toutes les procédures légales pour obtenir justice et réparation.
Ce témoignage reflète la détresse psychologique de la famille, résolue à poursuivre le dossier jusqu’au bout, estimant que le jugement a été “dur pour la victime et indulgent pour l’agresseur”.
Cette affaire relance le débat sur la protection des mineurs, la rigueur des expertises médicales et le rôle du système judiciaire dans la dissuasion, en particulier lorsqu’il s’agit de blessures graves touchant la colonne vertébrale. Elle souligne également la nécessité de réexaminer les mécanismes d’évaluation des incapacités pour assurer une proportionnalité entre la peine et le préjudice subi.



